La faculté de droit dont il est ici question se distingue, hélas, comme l'une des plus médiocres d'Île-de-France. Loin de valoriser l'engagement étudiant ou d'encourager la pratique sportive, elle semble totalement indifférente à ces aspects essentiels de la vie universitaire. Ce qui frappe le plus, c'est le contraste saisissant entre l'image qu'elle s'efforce de projeter et la réalité bien terne qu'elle propose à ses étudiants. Petite par sa taille, elle aurait pu se vanter d’une proximité propice aux échanges et à la croissance intellectuelle, mais au contraire, elle semble se complaire dans une froide distance, créant ainsi une atmosphère pesante et asphyxiante pour ceux qui ont l'audace d’y poursuivre leurs études.
Un climat de crainte et d’angoisse y règne, exacerbant les tensions. Les décisions administratives qui y sont prises sont souvent d’une absurdité que peu sauraient expliquer. Par exemple, l’on a vu les modalités d’admission en licence 3 changer à trois reprises en trois années consécutives, laissant les étudiants dans la plus grande confusion. Quant à la validation du diplôme, même les étudiants les plus brillants, ceux dont l’excellence et l'engagement sont salués par la majorité des professeurs, se voient refuser le précieux sésame sous prétexte qu'ils "n'ont pas le niveau". Cela, bien sûr, tandis que certains de ces mêmes étudiants sont accueillis à bras ouverts dans des institutions prestigieuses telles que Sciences Po Paris. Des rumeurs, que l’on n’ose à peine murmurer dans les couloirs de la faculté, évoquent un système de quotas officieux, qui expliquerait cette rigueur punitive. Officiellement, bien entendu, l’on insiste sur le fait que ces décisions sont prises "pour le bien des étudiants", une déclaration que l'on pourrait qualifier de véritable mascarade, tant elle paraît éloignée de la réalité.
Quant à l’enseignement dispensé en ces lieux, il est à l’image de tout le reste : bien peu reluisant. Ayant moi-même arpenté ces couloirs, je peux témoigner de l’inefficacité criante de la plateforme pédagogique eCampus, qui, pendant la moitié de l’année, n’était guère plus qu’un mirage, inatteignable. Les ressources mises à disposition des étudiants sont tout simplement insuffisantes, et bien que les enseignants ne soient ni des prodiges ni des médiocres, leurs prestations ne suffisent pas à tirer cette institution vers le haut. Ici, il n’y a ni prestige, ni reconnaissance à espérer. Le classement du Figaro, qui place cette faculté péniblement dans le top 30, confirme sa position parmi les dernières du pays, un triste reflet de sa qualité.
Pire encore, l’étudiant, dont la quête du savoir devrait être nourrie par le libre choix de ses enseignements, se voit ici imposer un cursus rigide. Oubliez la liberté académique promise ailleurs : ici, tout est prédisposé, et l’inscription pédagogique n’est qu’une formalité sans substance, réduisant l’apprentissage à un système de cases à cocher. Ce manque de flexibilité confère à cette faculté un caractère oppressif, bien éloigné des valeurs de liberté intellectuelle prônées dans d'autres institutions.
Quant à l’infrastructure, que dire sinon qu’elle est à l’image du reste ? Consciente de sa piètre réputation, la faculté tente d’introduire une distinction entre le "collège de droit" et les autres étudiants. Ce collège bénéficie de quelques passe-droits, tels qu'une salle de révision, bien que ce ne soit rien de plus qu’une simple salle de travaux dirigés agrémentée d’un four à micro-ondes. Pendant ce temps, les autres étudiants doivent se contenter d’un espace exigu de 12m2, où ils s’entassent dans des conditions à peine dignes, l’air y devenant irrespirable sous le poids de la foule et de l’indifférence.
En somme, cette faculté se classe indubitablement parmi les plus décevantes de la région, contribuant à ternir la réputation de l’Université Paris-Saclay.